L'église est divisée en cinq travées par des pilastres dans lesquels sont engagées des colonnes surmontées de chapiteaux de forme polygonale sans ornementation. Les moulures très simples sont constituées par un tore décoré d'un listel. La nef est éclairée, de chaque côté, par deux grandes fenêtres. Une fenêtre beaucoup plus petite s'ouvre dans la dernière travée du côté du chœur. L’abside, à sept pans est percée de trois lancettes. Ce qui plaît : c'est sa sobriété. Elle possède une œuvre absolument remarquable : un Christ affaissé daté du XVIIe siècle dont la vue est saisissante : le menton touchant la poitrine, tout le haut du corps projeté en avant, comme plié en deux.
Cette église a la particularité de renfermer un instrument qui est un orgue à tuyaux très compact (300 tubes), à l’allure d’un très gros harmonium mais qui, à la différence de l’orgue, ne comporte pas de tuyaux extérieurs. Cet orgue, qui porte le numéro C 299, a été construit par Louis Debierre, grand facteur d’orgues nantais de la seconde moitié du XIXe siècle qui s’est lancé dans la réalisation d’orgues portatives, dont le premier prototype a été monté en 1871 et qui a déposé un brevet pour l’invention des tuyaux d’orgues à notes multiples en 1882. Cet instrument, dont il ne reste qu’une vingtaine d’exemplaires en France, dont trois dans l’Hérault, est daté de 1924 et vient d’Algérie. Notre compagnon Bernard VIDAL, président de l’association les Grandes heures de l’orgue de Mèze, qui a dans le cadre des journées du patrimoine, accueille les visiteurs par des concerts d’orgue tout au long de la journée. nous en fait une démonstration musicale de sa qualité polyphonique.
Cette matinée s'est terminée par un rendez-vous dans un restaurant panoramique de Bouzigues, face à l'étang de Thau, pour partager un amical repas.